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Une étude menée à l’Université d’Exeter (Angleterre) a cherché à savoir si les goélands étaient plus attirés par les objets lorsqu'ils avaient préalablement été manipulés par un humain. Pour cela les scientifiques ont présenté à des goélands en liberté deux objets alimentaires identiques (des blueberry flapjacks, pour les amoureux de la cuisine britannique) dont l'un a été manipulé. Résultat ? 79% des goélands picoraient de préférence l'objet alimentaire manipulé.
Ces résultats suggèrent que les goélands urbains montrent généralement de faibles niveaux de néophobie (peur de manger quelque chose de nouveau), mais qu'ils utilisent la manipulation humaine comme un indice supplémentaire dans le contexte d’une recherche de nourriture. Ces comportements peuvent contribuer à expliquer le succès des goélands en milieu urbain.
Bien que l’échantillon de 38 goélands argentés soit trop petit pour en tirer des conclusions définitives, l’hypothèse poursuivie par l’équipe de biologistes ayant mené cette étude, s’inscrit dans une tendance récente sur les échanges inter-espèces: plusieurs animaux ont en effet été observés, dans la nature, en train d’ajuster leurs comportements en fonction des comportements des individus d’une autre espèce.
Et vous, comment faites vous pour choisir au restaurant ?
Laura Raimondeau - 04 mai 2020
Source : Madeleine Goumas et al. (2020) Urban herring gulls use human behavioural cues to locate food. R. Soc. open sci.7191959. http://doi.org/10.1098/rsos.191959