Pour tracer sa route dans ce paysage cerclé d'un horizon sans repères, ce sont les astres qui deviennent les amis du navigateur, comme les étoiles qui permirent aux anciens Maoris, sur leurs grandes pirogues à balanciers, de découvrir les îles du Pacifique, ainsi qu'à Pythéas, le Grec parti de Marseille, de découvrir la Norvège.
De nos jours, faire le point, c'est déterminer la position du bateau sur la mer, en latitude et en longitude avec des instruments, sextant et chronomètre, devenus de plus en plus simples et précis. Pour le navigateur, c'est l'intense sensation d'être en communion avec l'univers, de discuter tous les jours avec le soleil et la nuit d'être capable d'appeler les planètes et les étoiles par leur nom.
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Mais, me direz vous, pourquoi prendre la peine, le dos calé au mat d'artimon sur un pont qui bouge, de passer du temps à la Méridienne alors que des milliers de satellites qui tournent autour de la terre donnent instantanément à mon smartphone le point GPS ?
Alors, je vous invite par une nuit sans lune, à faire un point d'étoile, puis à descendre à la table à carte, confortablement installés sous la lampe pour calculer et tracer les droites de hauteur que nous auront donné Arcturus, Altaïr et Deneb.
Toutefois, en allant dormir dans votre bannette si vous avez quelque inquiétude vous pourrez toujours avoir recours à votre smartphone pour vérifier le point...
Jacques Landron - 05 mai 2020